Articles de lysanera

  • Une pluie de nouveaux projets

    19 1105 alsace 20 11 1Le premier site français de forêt cinéraire, à Arbas, en Haute-Garonne, reste toujours
    bloqué par la Préfecture, depuis maintenant plus de deux ans, d’autres communes ont lancé
    des projets du même type. 

    Mais surtout, les choses avancent du côté politique, puisqu’une proposition de loi déposée au Sénat
    ouvre la perspective d’un aménagement de la législation funéraire, rendant possible la création
    de ce nouveau type de lieux d’inhumation.

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  • Un guide pratique pour les funérailles laïques

    Un enterrement comme je veuxC’est un vide important que vient combler ce livre publié par Sarah Dumont.
    "Un enterrement comme je veux !" s’adresse à tous ceux qui souhaitent
    s’impliquer personnellement dans les obsèques d’un proche ou d’un parent

    hors de tout cadre religieux. On sait à quel point les cérémonies laïques
    peuvent apparaître d’une grande pauvreté, voire totalement dénuées de sens,
    lorsqu’elles en sont réduites au protocole officiel. Mais bien souvent les idées
    manquent, quand ce n’est pas l’audace, pour proposer d’autres gestes rituels.

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  • Dans les cimetières aussi, c'est le printemps

    Tata chasselayLa prochaine édition du Printemps des cimetières, prévue les 22 et
    23 mai prochain, s’annonce comme un nouveau succès. Après l’annulation de l’événement, l’année dernière, à cause de la pandémie de Covid, plus d’une centaine de lieux s’apprêtent, en effet, à accueillir le public dans toute la France. L’histoire est la thématique générale retenue pour ces deux journées, ce qui permettra de découvrir quelques cimetières méconnus, comme le Tata de Chasselay, dans le Rhône, où sont inhumés 188 tirailleurs sénégalais. Mais ce nouveau Printemps, avec des animations et des mises en perspective originales, témoigne aussi d’un intérêt renouvelé et moins crispé pour les lieux funéraires.

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  • Les forêts cinéraires vont se multiplier en France

    Arbas 1Ce sont des sépultures toutes simples, au beau milieu de la forêt : un arbre
    et une petite plaque de bois portant le nom du défunt. Et au pied du sapin,
    du chêne ou du frêne, l’urne funéraire déposée en pleine terre.
    A la fois écologiques et chargées de sens, les forêts cinéraires s’affirment depuis
    plusieurs années comme des alternatives prometteuses à la dispersion des
    cendres et au cimetière classique. C’est déjà le cas en Allemagne et en Suisse,
    au Luxembourg et en Belgique.

    Ces espaces funéraires d’un nouveau genre séduisent également les Français,
    mais le cadre législatif national rend leur création plus difficile. Une première forêt
    cinéraire a vu le jour, en mars 2020, à Arbas, une petite commune pyrénéenne,
    mais a dû interrompre provisoirement les dépôts d’urnes suite à un blocage
    juridique. Ailleurs, plusieurs associations, notamment Au-delà des racines,
    à Strasbourg, s’activent pour convaincre des municipalités d’adopter cette solution.
    Malgré les obstacles, les forêts funéraires ne vont pas manquer de se répandre
    en France : partout où elles existent, de nombreuses familles se les approprient, ainsi que les rites
    qu’elles occasionnent.

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  • L'épidémie pousse à maginer de nouveaux rites

    Fune railles en vide oBeaucoup d’entre nous en ont fait l’expérience, directement ou via des proches touchés par un deuil : pendant l’épidémie de Covid-19, la restriction draconienne des pratiques funéraires a représenté une épreuve supplémentaire à celle de la perte d’un être cher.
    Funérailles expédiées en tout petit comité, impossibilité  de faire ses adieux au défunt, gestes rituels réduits à leur plus simple expression… :  « Ces moments nous ont fait prendre pleinement conscience du manque que représente l’absence de cérémonies funéraires, qu’elles soient religieuses ou laïques » témoigne un ami, qui a perdu sa mère. Difficile sans cette étape de faire son deuil, de réaliser vraiment le départ de la personne. Sans parler du besoin de partager ses émotions avec sa famille et ses amis et de ressentir autour de soi l’affection de ses proches. » Pendant l’enterrement, très rapide et tenu en tout petit comité – trois personnes au cimetière – les fils de la défunte ont tenu à diffuser un petit air de musique classique avec un téléphone portable.

     

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  • En Italie, un cimetière sera réservé aux migrants

    TarsiaCe sera une première en Europe : en avril 2020, un nouveau cimetière sera inauguré à Tarsia, en Calabre, qui sera exclusivement dédié aux réfugiés décédés en mer. Des chercheurs de l'Université Sapienza de Rome ont également exprimé leur intérêt pour le projet.

    Ils sont des centaines à s’être échoués sur les plages de Calabre, morts dans les eaux de la Méditerranée. Le sort de ces dépouilles destinées aux tombes anonymes n’a cessé d’émouvoir Franco Corbelli, un ancien journaliste aujourd'hui président d’une association humanitaire, Diritti Civili (Droits civils). Pendant des années, celui-ci s’est démené pour  offrir à ces morts sans famille des sépultures dignes de ce nom. Grâce au soutien du maire de la ville de Tarsia, il est en train de faire aboutir son projet : la création d’un cimetière entièrement dédié aux réfugiés. 
    Les travaux de terrassement ont commencé cet été sur le lieu-dit de la « Colline de la Paix », à côté du site de l’ancien camp de concentration de Ferramonti di Tarsia, implanté par Mussolini en 1940. « Pour les Italiens, il s’agit d’un important lieu de mémoire, précise Franco Corbelli, parce qu’il a été le plus grand camp de concentration du pays, mais ce n’était pas un camp d’extermination. Corbelli espère pouvoir d’ailleurs organiser l’inauguration le 25 avril, date qui marque, en Italie, la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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  • La coopérative de Nantes invente un nouveau modèle de pompes funèbres

    Coope rative nantesAprès trois ans d’existence, la coopérative funéraire de Nantes compte, en septembre 2019, plus de 500 sociétaires, y compris des consommateurs, et fait des émules dans d’autres villes de France.

    C’est un cas unique en France, mais il ne devrait pas le rester très longtemps. A Orvault, dans la périphérie nord de Nantes, Sabine Le Gonidec (à droite sur la photo), Brigitte Brodin (à gauche) et Sophie Dronet ont créé, en 2016, la première coopérative funéraire française. Constituée en SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif), elle permet à qui veut d’en devenir membre, moyennant une participation financière comprise entre 20 € minimum et 5 000 €. Chaque personne qui investit dans la coopérative en devient l’un des copropriétaires et, à ce titre, peut prendre part aux décisions.
    Comme le souligne Sabine Le Gonidec, dans une telle cette structure, « personne ne peut s’enrichir sur le dos de l’entreprise. Cela permet d’instaurer un climat de confiance avec les familles, qui sont certaines que nous ne sommes pas là pour faire du profit ou pour placer à tout prix des produits. »

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