Jacques LECOMPTE
PINSON COURAGEUX
Né en 1928, Jacques a vécu les premières années de sa vie entre Anvers, Gand et Bruxelles, au gré des restaurants que Joseph Lecompte, son père, a ouverts dans ces différentes villes. Enfant unique, il trouve une seconde famille dans les mouvements de jeunesse, où il découvre aussi la musique. A la guitare ou à l'harmonica, il y gagne d'ailleurs son totem, pinson courageux, car il donne aussi de la voix. Yvan, un camarade de feu de camp, racontera comment sa jeune soeur Tatiana a littéralement fondu devant le chant mélodieux du pinson. Au mariage, ça ne fait pas de doute, il a entonné tous les standards des scouts de l'époque et l'immanquable "Jim McCoy", tellement costaud qu'il ouvrait les boîtes de pilchard rien qu'avec les dents !
LE MONDE QU'IL A CONNU
Adolescent pendant la Seconde guerre mondiale, il a vécu la Libération de la Belgique sous les bombardements des Alliés, pendant lesquels il perdu son père. Admirateur invétéré de la France et de son héros contemporain, Charles De Gaulle, les bouleversements des années 1960 n'ont pas été faciles à vivre pour ce fils modèle des "Trente Glorieuses", où la progression sociale et la famille étaient les principaux horizons. Engagé dès ses débuts professionnels dans le secteur de la sidérurgie, il a dû aussi en accompagner le lent déclin.
La langue paternelle
Tu avais la parole rare, tu as toujours été pourtant
un homme de parole.
Un père secret et modeste, mais qui a su nous transmettre
son humanisme, le goût de l’honnêteté et de la connaissance,
le plaisir des bons mots et l’amour des mots tout court.
Digne même dans la maladie, parfois même un brin facétieux
avec tes longs sourires bleus et quelques signes
de tendresse, apprivoisés sur le tard.
Que ton esprit repose en paix.
Ses enfants Karin, Didier et Francis.